Quels sont les indicateurs permettant de vérifier la qualité des vendeurs sur une marketplace ?
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03/06/2019Que signifie ce nouveau terme associé aux marketplaces ? L’ubérisation est un néologisme introduit dans la langue française par Maurice Lévy, ancien PDG et actuel président du conseil de surveillance de Publicis, après une interview accordée au « Financial Time » en 2014. Celui-ci craignait d’être « ubérisé » par la concurrence à la manière de l’entreprise américaine de VTC Uber qui a révolutionné le monde du transport automobile urbain.
Signification du terme « uberisation »
Le terme est nouveau mais l’action qui le qualifie, elle, ne l’est pas. En effet, on parle de disruption pour définir une rupture créée par un modèle économique innovant induit par un nouveau comportement des consommateurs ou qui impacte sur ce comportement. La disruption vient alors casser les codes du ou des marchés concernés et redéfinit les stratégies des entreprises. L’ubérisation est une disruption issue de la sharing economy ou économie collaborative. Cette économie de partage va repenser et métamorphoser des modèles d’économie existants et les transformer en marketplaces. La transaction se fait donc par le biais d’une plateforme numérique qui utilise la géolocalisation et agit quasiment en temps réel. Ce procédé a pour vocation de réduire les coûts, les délais et la charge administrative du e-consommateur.
Au-delà du modèle économique collaboratif qui repose sur le CtoC (consumer to consumer) comme que Blablacar ou Allovoisin et favorise l’usage plutôt que la possession, ubériser emporte l’idée de la vampirisation d’un secteur professionnel par l’intermédiaire du BtoC (business to consumer) en monétisant un produit et/ou un service déjà proposés par le modèle économique traditionnel. Ce terme a donc souvent une connotation péjorative pour désigner l’émergence d’une marketplace au détriment d’un secteur économique classique. C’est le cas de la société Airbnb qui remet en cause toute la chaîne hôtelière.
Contexte économique et social ayant mené à l’apparition de l’uberisation
C’est la crise 2007-2008 qui fabrique le terreau propice à ce phénomène économique. Les particuliers sont alors à la recherche de compléments de revenus facilement et rapidement accessibles et proposent des biens sous-utilisés à la vente ou la location ainsi que des services. C’est ainsi que les univers du vide-grenier et du vide dressing trouvent leur place numérique avec Leboncoin.
Modèle d’ubérisation
Après Uber et Airbnb c’est au tour d’Ornikar d’ubériser un modèle économique implanté depuis toujours et monopolisé par les auto-écoles. En effet, la start-up française propose le permis B en moyenne 2 fois moins cher que dans une structure classique. Cette auto-école connectée permet de préparer l’examen du Code de la route en ligne et de prendre des leçons de conduite avec le moniteur indépendant de son choix et à proximité de son domicile sélectionné grâce à la géolocalisation. À l’issue de sa formation, l’élève passe l’examen du permis de conduire en candidat libre. Ce concept innovant a déjà fait plus de 820 000 émules, et pour cause, puisque le client ne va pas à l’auto-école mais c’est l’auto-école qui vient à lui. De fait, Ornikar réinvente le permis et devient la première auto-école de France. Ainsi Ornikar ubérise les auto-écoles. CQFD.
L’ubérisation est donc une révolution des modèles économiques classiques qui s’adapte aux nouveaux comportements des consommateurs par l’intermédiaire des marketplaces.