Comment recruter des vendeurs pour sa marketplace ?
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11/05/2019Selon votre secteur d’activité, il peut être intéressant pour vous de créer votre marketplace. Avant de vous lancer, nous vous proposons de découvrir les bonnes questions à se poser pour réussir ce projet de créer sa marketplace.
Qu’est-ce qu’une marketplace ?
Une marketplace, aussi appelée place de marché, permet de mettre en relation des acheteurs et des vendeurs. Avant de créer la vôtre, il est intéressant de bien étudier les échanges que vous souhaitez réaliser. Auront-ils lieu entre professionnels (B2B), entre particuliers (C2C) ou de professionnel à particuliers (B2C) ? Poser cette première base vous amènera au second point de votre préparation.
Définir votre marché exact pour réussir votre marketplace
En effectuant une veille concurrentielle vous observerez les produits, les services et les offres proposés par les autres acteurs de votre secteur. Vous pourrez ainsi définir vos propres propositions pour les rendre les plus attractives possible pour vos clients tout en veillant à ce qu’elles restent rentables pour vous.
Cette étude de marché vous donnera la possibilité de définir clairement ce que vous proposerez sur votre site, votre présentation et vos diverses informations par la même occasion.
Vos principaux clients seront certainement des vendeurs, qui proposeront à leur tour vos produits à leurs propres clients. C’est ainsi que vous gagnerez en visibilité pour accroître votre réputation en ligne et vos ventes finales.
Définir le business-modèle idéal pour votre marketplace
La plupart des marketplaces prélèvent une commission pour chaque transaction effectuée. C’est un système courant utilisé par Uber, Airbnb et Amazon, pour ne citer qu’eux.
Mais d’autres solutions existent et ne doivent pas être oubliées. Leboncoin par exemple, applique des frais d’insertion. Les utilisateurs paient des frais lorsqu’ils mettent des articles en vente.
Pour d’autres, lorsque les prix ne peuvent pas être définis d’avance généralement, les marketplaces proposent des systèmes d’abonnement. Ces derniers offrent plus ou moins d’avantages, selon les formules choisies. Mais ces systèmes ont un désavantage, car à long terme, ils reviennent bien plus cher qu’un développement intégral via une agence spécialisée. De plus, lorsque l’abonnement choisi prend fin, le souscripteur n’a plus accès au service initialement proposé, ce qui peut devenir catastrophique pour une entreprise.
Quelles options pour des paiements légaux sur votre marketplace
Pour être en parfaite conformité en ce qui concerne les paiements, plusieurs règles sont à suivre. Par exemple, pour les marketplaces B2C et pour quelques B2B, un système d’encaissement pour le compte d’un tiers peut être mis en place. C’est-à-dire que lorsqu’un acheteur effectue un paiement par carte bancaire, par virement ou par toute autre solution proposée, l’argent qu’il envoie n’est pas versé directement au vendeur. Il est mis de côté sur un compte de cantonnement jusqu’à ce que la commande soit traitée entièrement. Lorsque c’est le cas, l’argent est versé sur le compte bancaire du vendeur. Il est conseillé aux marketplaces B2B plus importantes de gérer leurs paiements avec des fonctionnalités spéciales. L’obtention d’un agrément EP (Etablissement de Paiement) ou EME (Etablissement de Monnaie Electronique) leur permet de proposer un service de paiement direct.
Mais les marketplaces peuvent aussi faire appel à des Etablissements de crédit ou des personnes morales qui bénéficient de l’un de ces agréments. Cette personne morale est alors appelée Prestataire de Services de Paiement. Elle communique directement avec les vendeurs. Le responsable de la marketplace peut toujours contrôler les paiements mais il ne les gère pas.
Dans certains cas, des marketplaces peuvent demander à être exemptées d’agrément d’établissement de paiement. Cette demande peut être accordée grâce à des conditions très strictes et est réservée aux marketplaces qui ne proposent que très peu de services ou de produits.
Les mentions obligatoires des CGU depuis le 1er janvier 2018
Les contraintes juridiques des marketplaces ont été renforcées en date du 1er Janvier 2018. En effet, pour être dans la légalité, toute marketplace doit maintenant comporter quelques mentions dans ses Conditions Générales d’Utilisation. Parmi ces mentions doivent figurer le statut et la qualité des personnes qui sont autorisées à déposer des offres. Les modalités de paiement et le mode de gestion mis en place pour les transactions financières doivent aussi être clairement spécifiés.
Le responsable de la plateforme doit indiquer les assurances et les garanties qu’il propose tout comme le mode de référencement qu’il a choisi pour les vendeurs et les produits. Les procédures de gestion des litiges éventuels, le rôle que se réserve le responsable de la marketplace dans ces litiges doivent eux aussi figurer dans les CGU.
Les vendeurs doivent se voir rappeler à leurs obligations fiscales qu’ils soient professionnels ou particuliers. Chaque service payant proposé au client en supplément doit lui aussi être indiqué tout comme les modes de calcul des prix et la description des services de mise en relation.
Pour aller plus loin encore dans la création de votre marketplace
Avant la création de votre marketplace n’hésitez pas à bien vous renseigner sur les obligations comptables qu’elle nécessitera, que ce soit pour vous ou pour les vendeurs.
Vous devrez aussi veiller sur les contenus publiés sur la marketplace car vous en serez responsable. Les questions de logistique doivent aussi retenir votre attention.
Pour finir, vous devrez aussi prévoir votre budget avec attention et anticiper les futures avancées technologiques qui pourraient porter préjudice à votre projet ou au contraire lui être très bénéfique si vous avez su vous adapter à son développement.